Une femme esclave ?!
Qu’on se rassure, il est là question du « lien » qui unit le jeune couple. En effet, ce collier était offert par le futur époux à sa « bientôt-femme », lors des « accordailles » ou fiançailles. Bien qu’il trouve ses racines à la Cour de Louis XV, il fait fureur dans le monde rural, au XIXème siècle. Il est le symbole de l’engagement, principalement en Normandie, Bresse, Poitou ou Auvergne. Selon l’expression populaire, le futur époux « ferrait » sa promise avec les bijoux qu’elle porterait toute sa vie.
Ce collier se porte près du cou. On le reconnait à ses 3 médaillons, rectangulaires ou ovales. L’élément central, plus important, est très décoré. Il est émaillé, parfois en émaux bressans, en verre gravé etc. Les 2 autres éléments plus petits, reprennent le thème de façon simplifiée. Ces médaillons sont reliés entre eux, par un jeu des chaînes fantaisies différentes, en feston. Leur nombre est de 3, voire 4. Les colliers les plus riches peuvent en avoir davantage. Pour les plus simples, on trouvera 2 chaînes, voire une seule, et une seule plaque. Le fermoir est lui aussi généralement décoré.
Fabriqués sur mesure, il en existe autant de variations que de mariages. Certains y accrochaient aussi une croix ou un Saint Esprit (une colombe). Ils sont légers (une dizaine de grammes), et sont en or ou en cuivre doré, pour les moins fortunés. Vers 1900 ils deviennent colliers draperie (voir Wiki collier draperie).
Notre avis : ce modèle n’a plus été repris par la joaillerie moderne. Il est de ce fait, le magnifique témoignage d’une époque révolue. A porter avec précaution, car il est fragile, et les différentes chaînes peuvent s’emmêler. Une tenue sobre mettra en valeur ce beau bijou.
Le bijou ici présenté l’est à titre d’illustration. Il peut être à vendre sur notre site (rubrique E-Shop). S’il n’est pas ou plus disponible, parlons-en ensemble (rubrique Contact) ! Nous mettrons tout en œuvre pour dénicher votre coup de cœur.